Collection Homme – Femme. Phil Et Iris. Voyage De Noces À Venise. Début De La Saison Iii (7/9)

Troisième saison ou Phil et Iris se dévoilent sur leurs amours anciennes par la date, mais récentes pour leur mariage, mais aussi pour l’accomplissement de leurs rapports amoureux.
Iris tenait à sa vraie robe blanche, vierge de toutes souillures d’avant mariage.
Nous avions laissé nos amoureux dans un bateau taxi à Murano en Italie ou la tension était un peu montée dans le couple à la suite des jalousies larvées de Phil envers Iris.
Livio, le bel étalon italien gondolier de son état semblant faire tout, certainement sans le vouloir, pour attiser le sentiment de tromperie de l’amour de sa vie.
C’est par connerie plus que par réalité qu’il impose à sa femme presque une heure de vaporetto sorte de transport en commun Vénitien pour se rendre dans l’île des verriers de ce beau pays de Venise.

- Philippe et ma femme Élisabeth, merci de vous être joint à nous.
J’ai eu mal pour vous quand nous vous avons vu sur ces bateaux alors qu’il est si agréable de naviguer dans l’excellente embarcation de notre ami Livio.
Livio, toujours prêt à rendre service comme son grand-père le faisait du temps ou c’était lui qui faisait avancer sa gondole.

Élisabeth prend la parole en anglais, dans ce texte, je traduirai directement ce qu’elle dit du mieux possible que je le peux.

- Philippe arrête de toujours remettre sur le tapis la bêtise faite avec Sylvano, il y a bien des années.
- Et si nous parlions d’autre chose, je m’excuse de cette allusion qui a fait mal à ma femme.
- Bon, je vois que l’on est au complet, direction l’hôtel, inutile de réveiller les vieux souvenirs d’un temps révolu.
Je vois que tout le monde a trouvé sa place, on décolle.

Nous nous éloignons de la côte par le Nord pour retrouver le vent du large.
Le bruit du moteur poussé à grande vitesse couvre nos propos alors nous regardons le magnifique paysage.
Pensant rentrer rapidement, d’un coup Livio coupe les gaz et lâche le volant laissant le bateau avancer seul.



- Phil, à toi, à partir de maintenant et jusqu’au pont Rialto, c’est toi qui t’occupe de piloter, Philippe, allez à ses côtés.
C’est moi qui deviens le chevalier servant auprès de ces dames.

Con, comme un con, je me lève un peu chancelant, le bateau avançant lentement et je prends sa place.

- Facile, regarde, là le volant, tu dois conduire, c’est comme sur une voiture, droite, gauche.
Ici, la poignée des gaz, tu pousses, ça accélère, tu ramènes en arrière, ça décélère.
Sous tes pieds, la pédale de frein.

Con, je viens de dire que je suis con, je pose la question qui tue.

- Où ça ?
- Dans ton portable sur Wikipédia, pardon, c’est une plaisanterie, les gaz et le volant, il faut savoir anticiper, mais tu verras c’est facile.

Il part vers l’arrière me laissant me démerder avec tout ça, mais je suis tenace et je veux faire voir à ce bellâtre que je suis capable de prendre sa place.
Ce faisant, je laisse la mienne au milieu des deux femmes.
Philippe s’installe sur le siège passager.
Un rétro me montre le sourire ironique de Livio.
Je suis piégé.
J’entends mon voisin, mais je vois seulement les bras de Livio placés sur le plat-bord de son bateau au-dessus des têtes des deux femmes.
Sans qu’il y ait un grand trafic, nous croisons quelques bateaux identiques au nôtre, des vaporettos qui font la navette entre les deux îles.
Dire que si ce vieux couple d’anglais nous avait laissés à notre triste sort, nous serions encore à quelques minutes du point où nous sommes dans le bruit et la crasse.
Je devrais être reconnaissant à Livio d’être venu nous chercher bien que lorsque je regarde, le petit rétro, tout petit, très petit, je vois le sourire ironique qu’il arbore et ses mains qui ont disparu.
Deux solutions, bouger le rétro pour voir où elles sont descendues ou me retourner et paraître avoir de la suspicion.
Comme l’a dit le vieil anglais, assis à mon côté, Livio comme Sylvano son grand-père, sont des gens très serviable.

Ce qui est certain, c’est qu’un secret entoure ce couple avec ces gondoliers.
Mais bon, nous arrivons au pont, je coupe les gaz.
Dans le même mouvement je me lève et je veux me retourner Livio ayant toujours ses mains hors de portée de ma vue.

- Phil, tenez le volant tant que Livio est encore à l’arrière, vous savez à 72 ans, mes réflexes sont bien émoussés et ce serait dangereux de quitter la barre matelot.

Je suis à deux doigts de le traiter de con, mais j’ai du respect pour ses cheveux blancs surtout que Livio est à ma hauteur et qu’il me laisse passer pour prendre ma place.

- Bien joué moussaillon, tu vas pouvoir rentrer dans la confrérie des gondoliers vénitiens.

Je retrouve Iris et Élisabeth.

- Bravo, mon cœur, tu as été un parfait commandant de bord.
Je vais sur ce pas acheter une casquette de commandant mon chéri.

Oui, pour la casquette, mais dis-moi ou étaient les mains de Livio, sur tes cuisses ?
Bien sûr, c’est dans ma tête, si c’était Élisabeth qui me répondait que j’étais con comme un balai à avoir des doutes sur l’acceptation de ma femme des mains d’un autre homme sur ses cuisses dénudées.
Alors, je m’installe Philippe en faisant de même un peu plus château branlant.
Il a de beau reste, mais quand on vieillit !
Passé le port, je vois Cécile, la serveuse où nous avons bu un café italien et mangé une glace italienne elle aussi.
Elle nous regarde comme elle le faisait quand nous regardions les bateaux passés lorsque nous étions à sa terrasse.

- Mes amis, nous prendrons le chemin du retour demain, Élisabeth et moi, par le train du matin.
J’aurais bien fait le trajet en avion, mais un petit incident cardiaque m’a empêché de prendre l’avion.
Nous souhaiterions vous inviter à dîner ce soir !
- Ce serait avec plaisir, mais, Livio nous emmène faire la promenade des canaux de nuit.
- Il nous l’a fait faite hier au soir, vous allez vous régaler.

S’il vous propose de prendre le petit canal des amoureux, nous le prenions dans les premières décennies ou nous venions.
- Laisse-les découvrir seuls les secrets de Venise, Philippe, quant au repas, nous mangeons de bonne heure et nous nous couchons aussi de bonne heure.
Surtout demain avec le voyage, où nous nous lèverons tôt.
Livio va vous promener à la nuit quand les feux sont allumés, dînons sur ce quai à 19 heures, vous serez libre à 22 heures.
- Eh bien, d'accord, nous en serons heureux, mais c’est nous qui payons, vous avez été si gentil avec nous en nous ramenant.
- Iris, avez-vous déjà vu un Anglais en colère, demandez à votre équipe de rugby, chaque année nous vous donnons la fessée.
- Et c’est reparti, il faut toujours qu’ils écrasent les autres avec ses joueurs anglais de rugby.
Je parais être une vieille mémé, mais moi ce sont les beaux footballeurs pour qui je pourrais craquer.
Beckham avait mes faveurs, bien qu’en rugby, Wilkinson l’arrière d’Angleterre de l’équipe de rugby ait été susceptible de faire de moi ce qu’il voulait.

Je suis étonné, en entendant mamy Élisabeth vanter les hommes musclés qui auraient pu la faire craquer, voir que cette femme a une libido me fait espérer qu’Iris sera la même qu’elle dans 50 ans.

- Vieille folle, évitez de l’écouter, à part un moment dans notre vie où tout aurait pu basculer, nous sommes restés unis comme les deux doigts de la main.
- Les jeunes, c’est bien beau de vous raconter vos souvenirs de jeunesse, mon bateau rentre au port en un temps record.
Si ces dames veulent bien me tendre leur main, je me ferai un plaisir de les aider.

Sous le pont Rialto j’avais évité de laisser Livio aider Iris à descendre la recevant dans mes bras, je suis pris de court et c’est lui qui aide les deux femmes à remonter sur le ponton.
Il fait fort, baisemain à chacune me faisant grincer des dents et dire que dans 5 heures, je vais devoir l’affronter de nouveau.

Nous quittons, nos nouveaux amis nous donnant rendrez-vous dans le hall à 19 heures.
De retour dans notre chambre, comme nous aimons l’être, j’ouvre le frigo et j’en sors un jus d’orange pour elle et un Perrier pour moi.
Nous nous dénudons et c’est sur le balcon sans penser comme à notre arrivée qu’il est possible que quelqu’un nous remarque, que je choque sa bouteille contre la mienne pour trinquer.
Quand je passe ma main libre sur son joli fessier, je sais que le retour dans le canot de Livio à gommer la connerie que j’ai fait en voulant prendre le vaporetto.
Quand je repense à la vieille anglaise qui se trouve à quelques mètres de nous dans leur chambre, je pense que cette femme recèle des mystères que j’aimerais bien approfondir.
Évitons de nous méprendre, simplement sur sa vie et non sur le moindre rapport physique, je suis loin d’être gérontophile.
À 18 h 50, habillés de pantalons en Tergals bleu ciel, tous les deux avec chemise blanche pour moi et chemisier blanc, noué sous ses seins libres pour elle.
Mocassins de daim pour moi et talons hauts crème pour elle, pour finir un tricot rose jeté sur nos épaules, les nuits risquent d’être fraiches dans ces canaux.
Nous rejoignons le hall.
Nos amis nous attendent, notre soirée va commencer...

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